Participez au Crowdfunding de Cineciutat

Pas envie de lire cet article ? Pas grave ! Allez directement sur le lien, tout y est expliqué en français !
Surtout, prenez le temps de regarder la Vidéo, en fin d’article, dans laquelle Javier Pachon, le Super Directeur de Cineciutat explique avec humour et conviction, comment seront utilisés les fonds versés au crowdfunding
Et faites partie de ceux qui sauveront Cineciutat !
Car où voir un film en VO à Majorque si ce n’est dans une des petites salles désuètes de Cineciutat en face du marché de San Juan au cœur de S’Escorxador ?
Cineciutat offre depuis de nombreuses années un programme de films de qualité, films d’auteurs, films venus de pays lointains, films à petit budget, bref tous ces films qui ne sont pas « grand public ».
A l’heure du streaming et des innombrables plateformes, « aller au cinéma » est encore un plaisir pour certains d’entre nous et quand un petit ciné de quartier nous offre l’opportunité, à nous expats, de voir un film, grand public ou pas dans notre langue maternelle, alors écoutons son appel au secours.
Il y a 8 ans l’endroit s’appelait encore Le Renoir et il a bien failli disparaître. Grâce à des cinéphiles passionnés enclin à lutter pour la reconnaissance du 7ème art, il a survécu.
Autour d’une adresse e-mail, « Salvemelsrenoir » (Sauvons le Renoir), un élan de générosité a permis au Renoir de continuer sa mission de diffusion de films « différents ».

Dans un communiqué de presse et sa newsletter en décembre 2019, Cineciutat demandait de l’aide :
« Avec la perspective donnée par les presque 8 années de survie et l’énergie dépensée dans la bataille, nous osons affirmer une chose : le plus difficile n’était pas de sauver le cinéma, le plus difficile était de le maintenir et personne n’osait nous le dire à l’époque, nous étions jeunes et innocents !
Maintenir l’endroit était le défi. Ouvrir et fermer tous les jours. Jongler entre les factures et lutter contre les « numéros rouges » de la banque. Lutter contre la concurrence et les distributeurs. Lutter contre l’oubli et la numérisation. Lutter contre le passage du temps d’un lieu qui semble vivre ancré dans le passé.
Nous voulons que Cineciutat retrouve sa dignité et sa compétitivité au-delà du conte de fées qui nous a permis de naître.
Notre histoire passée ne semble pas suffisante pour survivre dans l’industrie du monde du cinéma et il est peut-être temps de récupérer cet esprit qui, il y a 8 ans, nous a fait parier, avec une foi aveugle, sur un projet au futur imprévisible »
L’émouvante newsletter de Cineciutat conclut : « Miguel Delibes en recevant son prix Cervantes a dit de lui : « Je n’ai pas été moi-même, mais les personnages que j’ai représentés dans ce carnaval littéraire. Ils sont donc, dans une large mesure, Mon existence ». C’est la même chose pour nous. Nous ne sommes rien de plus que les films que nous projetons. Sans eux, nous n’avons aucune existence »
La campagne de Crowdfunding, ambitieuse et prometteuse
La campagne de Crowdfunding qui a débuté la semaine dernière a récolté 30.000€ en quelques jours seulement ! mais cela est loin d’être suffisant pour sauver Cineciutat!
L’argent récolté sera investi dans la résolution des problèmes les plus urgents qui mettent en péril actuellement la survie du cinéma : Passer avec succès l’OCA ( authorized control body for common electrical installations in buildings), sans laquelle Cineciutat pourrait perdre sa licence, améliorer la sécurité, le service technique, le son et la projection.
Il y a quelques mois, la Piaf avait sollicité un rendez-vous avec le directeur de Cineciutat, Javier Pachon, avec la ferme intention de trouver un moyen de collaborer ensemble. Nous avons eu une rencontre chaleureuse et prometteuse. De belles idées ont surgi et aujourd’hui nous voulons être à leurs côtés et leur assurer notre soutien.
Crédit : Newsletter cineciutat
Arrivée à Palma en 1986 pour un court séjour, j’ai rapidement réalisé que j’avais enfin trouvé l’endroit idéal. Omniprésence de la mer, douceur de vivre et une petite librairie franco-anglaise, Book-Inn, où durant dix ans j’ai pu partager ma passion pour la lecture avec les nombreux majorquins férus de culture française. Titulaire d’un diplôme d’état de psychomotricienne, j’ai collaboré en tant que bénévole avec le centre ASPACE, parcouru l’île pendant 3 ans pour une agence de location saisonnière, donné des cours de français à l’Instituto Lluliano.
Comme André Brink, je pense qu’il n’existe que deux espèces de folie contre lesquelles on doit se protéger. L’une est la croyance selon laquelle nous pouvons tout faire et l’autre est celle selon laquelle nous ne pouvons rien faire.