Une épave romaine au large de Majorque
Il y a 1700 ans, un navire romain s’échoua près d’une plage de Majorque, dans la baie de Palma, alors qu’il effectuait un voyage depuis le sud-ouest de l’Espagne direction l’Italie.

C’est à peine à 50 mètres au large de la plage de Can Pastilla, une des plus fréquentée de Majorque, qu’un navire marchand romain du IVe siècle parfaitement conservé a été découvert.
Majorque, un Balcon ouvert sur la mer bleue
Le bassin méditerranéen est un lieu très important de l’histoire du monde; autour de cette mer se sont développées plusieurs civilisations. La baie de Palma fut un endroit stratégique en Méditerranée de par sa situation géographique : au large de Valence et à mi-chemin entre Europe et Afrique elle attira la convoitise dans le transport de marchandises de base comme : le vin ou encore d’olives à l’aide d’amphores, récipient le plus utilisé dans l’antiquité.

Le projet Arqueomallornauta
En 2019, suite à la découverte de l’épave de ce navire marchand coulé il y a 1700 ans près de Ses Fontanelles, la direction insulaire du patrimoine de l’île, le Conseil des Iles Baléares et trois universités espagnoles de Barcelone, de Cadix et des îles Baléares ont mené une opération dirigée par l’Institut Baléares d’Études en Archéologie Marine (IBEAM). Le projet destiné à sauvegarder les restes de l’épave et de ce qu’elle contient a été nommé Arqueomallornauta .
L’institut Baléares d’Études en Archéologie Marine est une association à but non lucratif composée d’archéologues, de biologistes et de restaurateurs sous-marins. Il récupère tous les trésors qui font partie de notre patrimoine aquatique et toutes ces découvertes ont une valeur incalculable et nous aident à connaître notre histoire marine.
Des trésors bien conservés
Découvert par hasard par des habitants, l’origine du naufrage du bateau reste mystérieuse. Victime d’une mauvaise manœuvre ou d’une attaque ? Frappé par un violent orage ? L’épave s’est dévoilée il y a quelques années, remuée par une tempête estivale dans les eaux de la baie de Palma.
Le vaisseau mesurait 12 mètres de long, 5 à 6 mètres de large environ et daterait du IIIe ou IVe siècle. L’équipe d’archéologues a pu constater que la coque en bois de l’épave qui se trouve à 50 mètres du rivage et à 2 mètres de profondeur semble être en parfait état.

L’embarcation n’a pas tardé à dévoiler ses trésors : Plus d’une centaine d’amphores de vin, d’olives ou encore de garum (une sauce fabriquée à base de poisson fermenté dans du sel) se trouvaient à bord du navire. Malgré les siècles passés dans les eaux de la Méditerranée, certaines jarres en argile sont encore en très bon état de conservation ; il y en a même qui demeurent fermées. Le rapide enfouissement dans les sables du fond marin après le naufrage a beaucoup aidé à la conservation du bateau et de ses poteries. Certaines d’entre elles ont encore leurs étiquettes écrites à la main indiquant le contenu et l’origine !

Bien que ces récipients aient pu être ramenés à la surface, ils demeurent particulièrement fragiles et doivent être traités avec prudence. Les chercheurs ont également trouvé une chaussure en cuir, une espadrille, une lampe à huile et même une perceuse de menuisier romain !
Le projet d’une exposition
Actuellement, toujours en phase d’exploration par l’équipe d’archéologues sous-marins, l’épave romaine est toujours in situ. Il faudra encore plusieurs mois pour terminer l’inventaire de ces trésors et ainsi pouvoir nous les présenter, cependant l’exposition de l’épave et de ses trésors est envisagée dans un futur proche. Pourquoi pas dans l’un des sites du musée maritime de Majorque ?

C’est en 2021 que L’île de Majorque m’a accueilli à bras ouverts. J’ai tout de suite été séduit par ses paysages merveilleux et la gentillesse des majorquins. Vivre au quotidien là où, mer, montagne, campagne et ville sont facilement accessibles est un privilège que je savoure chaque jour.
Mon parcours professionnel est depuis toujours une succession de belles rencontres et d’expériences multiples. Je dois sûrement cela à ma perpétuelle envie de « cultiver la vie » !
J’ai approché le monde de la mode, de l’immobilier, du sport et de la restauration, une prédisposition familiale qui m’a amené à gérer un établissement dans le sud de la France. Passionné par le monde audiovisuel, j’ai eu la chance de travailler en télé et à la radio et de me former au journalisme.
Ainsi aujourd’hui, je ne manque pas une occasion de continuer à découvrir les richesses de Majorque pour les partager avec vous sur la Piaf.