Une expat à Majorque : Adèle

Depuis combien de temps résidez-vous sur l’île ?
Je suis arrivée à Majorque en mars 2018 pour un stage de 3 mois, 3 ans plus tard j’y suis toujours !
Avez-vous une activité professionnelle à Majorque ?
Oui je suis auto-entrepreneure ici. J’ai deux activités différentes :
Yello There www.yellothere.com pour accompagner les entrepreneurs à développer leur visibilité sur les réseaux sociaux, notamment Instagram, tant grâce aux images (je suis photographe) qu’à la stratégie.
Palma Insta Tour www.palmainstatour.com : je propose des tours photos dans les plus beaux endroits de Palma pour tous ceux qui visitent Majorque ou vivent sur l’île, pour découvrir la ville et également avoir de jolies photos souvenirs. Je fais aussi d’autres séances photos par exemple de grossesse ou lors d’événements.
J’ai également un blog (en anglais) où je partage mes coups de cœurs (restos, plages, activités) en tant qu’expat, et sur Instagram @palmainstatour quotidiennement pour tous ceux qui ont besoin de leur « dose » quotidienne de Majorque.
Pourquoi Majorque ?
Majorque m’a choisie… J’étudiais en Irlande du Nord et le froid, la pluie me pesaient beaucoup. Je devais trouver mon stage de fin d’études et je m’étais mise comme seule contrainte de partir en Espagne (pour le soleil, et pour améliorer mon espagnol). J’ai trouvé une offre de stage avec une créatrice de mode pour l’aider à s’occuper de sa communication.
Nous avons eu un coup de cœur mutuel et je suis arrivée sur l’île de Majorque pour travailler à ses côtés. Je n’avais jamais entendu parler de Majorque, seulement de l’île voisine Ibiza. Je me souviendrais toujours de cette vue incroyable de l’île entourée de la mer lors de la descente de l’avion vers l’aéroport.
Comment s’est passée votre intégration ? Des surprises ?
Mauvaise surprise quelques jours avant l’arrivée, j’avais trouvé une chambre à louer mais ils ont annulé au dernier moment. J’ai eu de la chance que ma tutrice de stage m’accueille chez elle les premiers jours le temps que je fasse des visites, finalement c’est chez une de ses connaissances que je me suis installée. J’ai tout de suite découvert que le réseau jouait beaucoup ici.
J’ai intégré un groupe Facebook de femmes voyageuses (Girl Gone International https://www.facebook.com/groups/GGIMallorca) en arrivant et j’ai rencontré de très belles personnes qui sont aujourd’hui encore dans ma vie. C’est important de sortir de sa zone de confort, d’aller à la rencontre de nouvelles personnes lorsque l’on arrive dans un nouvel endroit. Surtout lorsque l’on arrive seule.
Qu’est-ce qui vous manque de la France ou autre pays d’origine ?
Pas grand-chose… ah si, le fromage. J’ai toujours été attirée par les cultures étrangères, et c’était mon rêve de vivre dans un autre pays depuis très jeune. Bien sûr ma famille me manque mais ayant vécu en Australie, Majorque est la porte à côté, et c’est une des raisons pour laquelle j’y suis toujours ; si je le souhaite, je peux être en France auprès de mes proches rapidement.
Que regrettez-vous le moins de votre pays d’origine ?
Je me sens en sécurité ici. J’aime la taille de la ville de Palma. Traverser Lille ou Paris est toujours source d’angoisse, on se fait accoster et embêter sur les quais de gare ou dans la rue. Je trouve qu’ici, rentrer tard le soir seule n’est pas aussi angoissant que dans les grandes villes de France.
Le plus de Majorque pour vous ? (réponse soleil interdite !)
Il y a tout : mer, montagne, villages, une grande ville. De la culture, une architecture appréciable. J’aime également le côté cosmopolite de Palma. Nous sommes en Espagne mais dans la rue on entend des dizaines de langues différentes. Je trouve que (la plupart) des personnes que l’on rencontre sont ouvertes d’esprits et joviales.
Le moins ?
L’administration peut parfois être un casse-tête, surtout en tant qu’auto-entrepreneure. Il est également très difficile de trouver des professionnels comme un comptable en qui on peut avoir confiance, il faut parfois se méfier, il vaut mieux se fier au bouche-à-oreille que d’aller vers le premier professionnel trouvé sur Internet.
Votre coup de cœur à Majorque ?
Il y en a tellement… Je pense que c’est le mode de vie en général. Je suis tombée amoureuse du style de vie méditerranéen. D’avoir la plage à deux pas pour déconnecter après le travail. Une vue sur la mer (mon rêve depuis toujours) pour se réveiller inspirée. De rencontrer tellement de personnes différentes et inspirantes. Et le climat bien sûr.
Si je devais dire un lieu : le village de Banyalbufar, je ressens quelque chose de spécial lorsque je vais m’y balader… Et pour Palma : la cathédrale au moment de la saison des herbes de Pampas, un spot qui m’a inspirée pour la création de Palma Insta Tour.

Pan amb oli ou Arroz brut ?
Pa Amb Oli. Rapide mais gourmand. J’apprécie la simplicité du Pa Amb Oli. J’aime beaucoup ceux de QuitaPenas à Valldemossa.
Votre endroit préféré pour prendre un verre avec les amis ?
Le bar du musée Es Baluard ou bien le bar de l’hôtel Almudaina pour une superbe vue sur la cathédrale. Mais je suis plus café (enfin matcha) entre amis que cocktail, La Finca est mon QG.
Randonnée ou Beach club ?
Randonnée en hiver. Majorque a tellement à offrir avec ses différents sentiers. Tous les week-ends explorer de nouveaux coins, c’est vraiment ce que j’aime le plus ici. Une randonnée à ne pas manquer : La Trapa, Sant Elm.
En été il fait trop chaud alors c’est plutôt farniente à la plage.
Palma ou Campagne ?
Palma la semaine, campagne le week-end. J’aime la vie citadine dans ma vie quotidienne à cent à l’heure mais j’ai besoin du contact avec la nature pour me ressourcer en fin de journée (balade à la plage) ou le week-end (randonnée, week-end entre amis dans une finca).

Un mot ou deux pour définir Majorque
Douceur de vivre.
Un mot ou deux pour définir la PIAF
De très bonnes ressources pour tout Français souhaitant s’expatrier sur l’île.
Arrivée à Palma en 1986 pour un court séjour, j’ai rapidement réalisé que j’avais enfin trouvé l’endroit idéal. Omniprésence de la mer, douceur de vivre et une petite librairie franco-anglaise, Book-Inn, où durant dix ans j’ai pu partager ma passion pour la lecture avec les nombreux majorquins férus de culture française. Titulaire d’un diplôme d’état de psychomotricienne, j’ai collaboré en tant que bénévole avec le centre ASPACE, parcouru l’île pendant 3 ans pour une agence de location saisonnière, donné des cours de français à l’Instituto Lluliano.
Comme André Brink, je pense qu’il n’existe que deux espèces de folie contre lesquelles on doit se protéger. L’une est la croyance selon laquelle nous pouvons tout faire et l’autre est celle selon laquelle nous ne pouvons rien faire.