La France redécouvre Majorque
Selon Michel Magnier, lors d'une récente interview au journal majorquin Ultima Hora, Les Français reviennent à Majorque, une opportunité pour le développement du tourisme local

Jeudi 14 juillet, de nombreuses célébrations ont eu lieu en France et dans ses territoires d’Outre-mer. À Majorque, Michel Magnier, consul honoraire de France depuis 1993 représente les 10.000 français vivant sur l’île dont 4000 officiellement inscrits au consulat.
Michel Magnier voit en cette journée « un moment où les Français ont envie de se souvenir de notre histoire, de nos valeurs et de penser à l’avenir ».
Majorque et la France entretiennent des liens étroits depuis des siècles.
Ce sont des cultures qui se ressemblent, unies par la Méditerranée, des similitudes gastronomiques, linguistiques et une même conception de la vie.
Les flux migratoires entre les deux régions ont été constants, même s’ils ont évolué au fil des ans. Au cours de la dernière décennie, le modèle du résident français à Majorque est passé du retraité aux personnes âgées de 35 à 50 ans, des familles entières avec des enfants en âge scolaire. Parmi les paramètres motivant ce changement de paradigme, explique le consul, figure la recherche d’un lieu moins stressant, dans un environnement similaire et très bien relié à la France, à une heure et demie à peine de Paris en avion.
Échanges entrepreneuriaux
En outre, nombre de français s’engagent dans la création d’entreprises dans des secteurs tels que l’immobilier, le yachting, le design ou le vin.
« Je leur dis toujours la même chose : comprendre, écouter et proposer », souligne le diplomate. Dans cette optique, le consulat de France collabore avec des associations telles que le Club d’entrepreneurs de la PIAF, le CEP, qui tente de réunir des entrepreneurs francophones et des entrepreneurs résidents de l’île afin de créer une synergie, ou l’association France a la Vall de Sóller, dont la tâche est de chercher dans le passé pour connaître et maintenir vivante la belle histoire d’amour entre Sóller et la France.
Croissance du tourisme français
Le tourisme français à Majorque a également connu une croissance significative ces dernières années, de 15 à 20% par an. La France redécouvre Majorque. « C’est un marché touristique qui va devenir de plus en plus important », a déclaré Michel Magnier. Les français avaient l’habitude de regarder les îles Baléares comme une sorte de Benidorm, mais La PIAF, en collaboration avec le Consell de Mallorca, a promu le tourisme familial à Majorque, avec un pouvoir d’achat moyennement élevé, qui recherche la paix et la tranquillité à proximité de leurs frontières.

Reconnaissance de la langue française
En relation avec cette augmentation du nombre de visiteurs, parler le français devient, selon Michel Magnier de plus en plus utile et nécessaire. Il préconise d’encourager les gens à l’apprendre. « L’année dernière, 850 000 francophones ont visité Majorque. Si nous avons fait des efforts pour parler aux touristes allemands, le même intérêt devrait exister avec la France. Le potentiel de visiteurs implique de connaître la langue ». Ce n’est pas une compétence qui favorise uniquement l’industrie hôtelière, car si un architecte parle français, il sera plus facile pour lui de gagner ce marché ». Elle ne se limite pas non plus à la sphère professionnelle… « Quand on parle français, on le fait de cœur à cœur », soutient-il.
Avec l’afflux important de touristes français attendus, l’été s’annonce chargé pour Michel Magnier.
Crédit : ultima hora
Arrivée à Palma en 1986 pour un court séjour, j’ai rapidement réalisé que j’avais enfin trouvé l’endroit idéal. Omniprésence de la mer, douceur de vivre et une petite librairie franco-anglaise, Book-Inn, où durant dix ans j’ai pu partager ma passion pour la lecture avec les nombreux majorquins férus de culture française. Titulaire d’un diplôme d’état de psychomotricienne, j’ai collaboré en tant que bénévole avec le centre ASPACE, parcouru l’île pendant 3 ans pour une agence de location saisonnière, donné des cours de français à l’Instituto Lluliano.
Comme André Brink, je pense qu’il n’existe que deux espèces de folie contre lesquelles on doit se protéger. L’une est la croyance selon laquelle nous pouvons tout faire et l’autre est celle selon laquelle nous ne pouvons rien faire.