La qualité de l’air : Qu’avons-nous appris face au choc du coronavirus?
Prendre enfin en compte l’importance des enjeux de la qualité de l’air, tant extérieur qu’intérieur, doit devenir une priorité de santé publique partout dans le monde.

Si nous avons appris quelque chose ces derniers mois, c’est bien que nous ne sommes à l’abri nulle part et que tout peut basculer en quelques jours. À Majorque nous avons eu la chance d’être peu touchés par le Covid-19, mais certainement pas épargnés.
La pollution de l’air est l’un des principaux risques environnementaux et le 4º facteur de risque de mortalité dans le monde.
Prendre conscience de la gravité de ce problème, de ses causes et de ses effets est essentiel, car si nous en sommes les victimes, nous n’en sommes pas moins les principaux responsables.
Alors, quand un virus incontrôlable vient s’en mêler il est peut-être temps de prendre les devants et trouver des solutions prophylactiques.
L’air n’est pas plus respirable à l’intérieur de nos foyers et lieux de travail qu’à l’extérieur
La qualité de l’air extérieur est devenu un problème majeur depuis des décennies. Elle est davantage réglementée que la qualité de l’air intérieur.
Avec l’arrivée de la contamination par le coronavirus nous avons découvert que la transparence de l’air n’était qu’illusion !!
En espace clos, l’air est beaucoup plus pollué qu’en extérieur, jusqu’à 8 fois plus ! Une évidence pour certains, une révélation pour d’autres…
Une étude réalisée par Elabe et publiée le 5 juin 2019 à l’occasion de la journée mondiale sur l’environnement a voulu évaluer l’état des connaissances du grand public (France, Belgique et Shangaï) sur la question de la pollution de l’air intérieur.
Il en ressort que 90% considèrent que leur état de santé est impacté par la qualité de l’air qu’ils respirent à l’intérieur, mais qu’ils en sous-estiment largement l’importance.
Plus de 50% sont surpris d’apprendre que nous sommes plus exposés à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Le confinement n’a fait qu’augmenter notre exposition aux agents contaminants de nos logements. Beaucoup d’entre nous se sont insurgés contre l’impossibilité de “prendre l’air” -un besoin fondamental- pendant toutes ces semaines et probablement le Paseo Maritimo de Palma n’avait jamais autant accueilli de sportifs à 6h du matin !
Comment améliorer la situation ?
Il existe 4 grands principes pour préserver la qualité de l’air intérieur :
- Réduire les émissions de produits toxiques (produits dits purifiants, encens, bougies parfumées, feu de cheminée etc.).
- Surveiller l’humidité de l’air, contrôler la prolifération des champignons et moisissures qui entraînent des troubles respiratoires ou allergiques.
- Aérer régulièrement les lieux.
- Éviter les pollutions extérieures, ce qui, hélas, est peu de notre ressort.

Individuellement nous sommes responsables de l’état de l’air de nos maisons, mais qu’en est-il des lieux publics et professionnels ? Les décideurs et faiseurs de lois sont-ils intéressés par le sujet ?
C’est bien un défi sanitaire majeur qui est en question. Il ne s’agit plus de nettoyer un espace partagé mais de l’assainir et purifier l’air qu’on y respire. Ce qui requiert l’implication de tous les acteurs pour imposer une régulation, informer et apporter des solutions concrètes.
Nous parlons de santé publique mais aussi de bien-être et de prévention. Une étude de l’université d’Harvard (Environment Health Perspective) indique qu’à un taux de CO2 inférieur, les performances cognitives des employés de bureau sont meilleures, en particulier la capacité à se concentrer. Voilà un argument qui va séduire les chefs d’entreprises !
Désinfection et hygiénisation, une alternative efficace et sérieuse
Nous avons tout à gagner à soigner la qualité de l’air. Les enjeux sont sanitaires mais aussi économiques. Les entreprises doivent redonner confiance à leurs clients et maintenir un environnement sûr.
Actuellement les gestes barrières et l’usage du masque nous protègent contre toutes sortes de contamination en plus du coronavirus. Nous ne porterons pas un masque et des gants aeternam ( il faut l’espérer…), c’est pourquoi les sociétés de nettoyage vont devoir s’adapter aux nouvelles mesures d’hygiène qui seront obligatoires dans l’avenir.
À Majorque, il existe plusieurs entreprises qui se sont développées et offrent un service d’hygiénisation de l’air en plus d’un nettoyage complet des locaux et conduits de climatisation comme AC CONDUCTOS et OZONEA.

Nous avons rencontré Jose Maria Perez-Mangado fondateur de Ozonea, basée à Marratxi qui nous a expliqué que “ Chez les particuliers et les ERP climatisés type hôtel, hôpitaux, cliniques, commerces, industrie agroalimentaire, etc. équipés de systèmes d’air conditionné, 90% des appareils de climatisation sont dans un état d’insalubrité dont on connaît l’incidence sur la santé publique. Ceci malgré les contrats d’entretien existants et faute de réglementation et de technicité adaptée. Sans compter que l’encrassement provoque également une importante diminution de l’efficacité énergétique des appareils entraînant une forte surconsommation électrique”.
Ces techniques d’hygiénisation permettent d’éliminer les virus, bactéries et acariens, de stériliser les endroits mal ventilés, réduire les symptômes des personnes souffrant d’asthme ou d’allergies et dans les lieux publics comme les bureaux, réduisent considérablement les risques de contagion entre les personnes de virus tels que la grippe.
Certaines entreprises locales comme l’agence immobilière IPS inmo ont pris les devants et fait désinfecter leurs locaux.
Pour échapper aux agents contaminants, il faut aussi prendre nos propres responsabilités et agir pour que l’environnement que l’on propose à nos proches ou nos employés soit sain.
Commençons par nos maisons et nos entreprises et espérons que les administrations feront de même.
Crédits : The conversation, Que choisir
Arrivée à Palma en 1986 pour un court séjour, j’ai rapidement réalisé que j’avais enfin trouvé l’endroit idéal. Omniprésence de la mer, douceur de vivre et une petite librairie franco-anglaise, Book-Inn, où durant dix ans j’ai pu partager ma passion pour la lecture avec les nombreux majorquins férus de culture française. Titulaire d’un diplôme d’état de psychomotricienne, j’ai collaboré en tant que bénévole avec le centre ASPACE, parcouru l’île pendant 3 ans pour une agence de location saisonnière, donné des cours de français à l’Instituto Lluliano.
Comme André Brink, je pense qu’il n’existe que deux espèces de folie contre lesquelles on doit se protéger. L’une est la croyance selon laquelle nous pouvons tout faire et l’autre est celle selon laquelle nous ne pouvons rien faire.