
Sans le tourisme, une grande partie de l’économie de l’île s’effondre. En ce mois de février, les différents secteurs professionnels se regroupent pour exprimer leurs revendications face à la permanence de la pandémie.
Le Govern Balear en décembre 2020 a approuvé un plan de sauvetage d’un montant de 4.220 millions d’euros pour aider l’hôtellerie, le commerce et les entreprises liées au tourisme à faire face aux difficultés liées à la crise sanitaire et l’absence de tourisme.
En 2020 le nombre de vacanciers a chuté de 87,4% ! Mais ces mesures lentes à appliquer tardent à faire leur effet et pendant que tous nous attendons de voir enfin la lumière au bout du tunnel, l’impatience et le mécontentement se manifestent…
Lancement de la campagne SOS Turismo : “On ne peut plus tenir”
Ce mouvement est né début février 2021 dans le Llevant de Majorque, à Cala Millor précisément pour exiger haut et fort un plan de choc pour sauver le secteur, obtenir des réductions d’impôts et accélérer la vaccination.
Dans le Parc de la mar de Cala Millor, un manifeste a été lu par différents représentants du mouvement comme Inès Batle de Sant Lorenç (3º génération d’hôteliers), Rúben García de Son Servera, représentant des artistes et Susana de Juan de Manacor, propriétaire d’un hôtel.
De nombreux établissements et chaines hôtelières ont rejoint la campagne comme Barceló, AMResorts,JS Hotels ou Apartamentos Siestal, la FEHM (fédération des entreprises hôtelières de Majorque), entre autres.
Tous estiment qu’il est urgent que l’activité redémarre le plus tôt possible et demande au gouvernement de “les accompagner parce que c’est sa mission et qu’il doit nous sortir de la crise économique, sanitaire et sociale”
D’immenses bannières sur les façades des hôtels et autres établissements touristiques

À une époque où les manifestations de rue ne sont plus possibles, ce mouvement “silencieux” mais visible espère obtenir un écho international et condamner ce qu’il nomme “l’inaction politique”.
Ils ont installé des draps, des bâches ou des banderoles sur les façades de leurs établissements avec le mot SOS.
Un slogan devenu rapidement un emblème pour exprimer la détresse ressentie par ces citoyens qui, selon leurs propres termes “exigent de la clarté et de l’action à ceux qui gouvernent pour en finir le plus vite possible avec les effets sanitaires et socio-économiques dévastateurs de cette pandémie”.
Pour eux, les mesures temporaires de protection, ne sont qu’un soin palliatif . Ils demandent un plan de sauvetage du secteur impliquant toutes les administrations avec des décisions collégiales pour contrôler la pandémie, stopper la crise sociale et la politique sanitaire en dent de scie.
Ils exigent un dépistage de masse et que 70% de la population soit vaccinée avant l’été.
Les entrepreneurs veulent parvenir à un mouvement massif et mondial et insistent sur 2 aspects fondamentaux de leur mouvement : il est apolitique et transversal.
Aux dernières nouvelles, les terrasses des bars et des restaurants devraient réouvrir ce 2 mars, un premier pas vers un retour à la normale ?
Crédits : Ultima hora, Diario de Mallorca, Crónica Balear
Arrivée à Palma en 1986 pour un court séjour, j’ai rapidement réalisé que j’avais enfin trouvé l’endroit idéal. Omniprésence de la mer, douceur de vivre et une petite librairie franco-anglaise, Book-Inn, où durant dix ans j’ai pu partager ma passion pour la lecture avec les nombreux majorquins férus de culture française. Titulaire d’un diplôme d’état de psychomotricienne, j’ai collaboré en tant que bénévole avec le centre ASPACE, parcouru l’île pendant 3 ans pour une agence de location saisonnière, donné des cours de français à l’Instituto Lluliano.
Comme André Brink, je pense qu’il n’existe que deux espèces de folie contre lesquelles on doit se protéger. L’une est la croyance selon laquelle nous pouvons tout faire et l’autre est celle selon laquelle nous ne pouvons rien faire.