Le Port du village de Valldemossa

L’île de Majorque possède un littoral septentrional accidenté et sauvage, avec de nombreux trésors à découvrir. Si la plupart sont plébiscités tout au long de l’année, certains sont plus discrets et restent le privilège des natifs. Le petit port de Valldemossa, situé à 6 km du village le plus connu de Majorque, fait partie de ceux-là.

Entre mer et montagne, une descente vertigineuse vers une nature généreuse

Une petite route sinueuse, étroite et à forte pente mène au petit port de pêche. Il cache, entre les proéminences rocheuses, une petite crique où les premiers pêcheurs sont venus construire de jolies maisons de pierre vers le milieu du XIXº siècle. 

Avant cela, la menace des attaques de pirates empêchait les habitants de s’établir si près du littoral. De nos jours, le Port de Valldemossa est toujours un refuge de pêcheurs mais aussi une petite station balnéaire de résidences secondaires appartenant en majorité à des Valldemosinos.

En empruntant cette route, vous découvrirez les domaines de Son Mas et du Pla del Rei puis le mirador de Portalet d’où vous aurez une vue panoramique époustouflante sur la Méditerranée et la Tour de guet d’origine arabe du Puig de Sa Moneda.

En automne, le flanc de la montagne offre de belles surprises

Vers fin octobre-début novembre, si les pluies ont été abondantes, un merveilleux tableau vous attend : La cascade de Raig de Teules formée par les torrents des Lli et des Salt de Vistamar qui se rejoignent. Sur une île où les cours d’eau n’existent pas, pouvoir observer autant d’eau douce reste un spectacle hypnotisant. Sans oublier que, quelle que soit la saison, vous y admirerez l’inoubliable coucher de soleil majorquin. 

Un Port à l’atmosphère calme et familiale

Arrivés à destination, le port offre un parking sur une esplanade qui divise 2 zones distinctes. À gauche, le port, qui accueille de petits bateaux de moins de 7 mètres, certains y sont stockés dans des “escars” ou sur le rivage. l’escar est un terme nautique très utilisé à Majorque. Il s’agit d’une cale sèche sur un plan incliné, c’est-à-dire un endroit où les bateaux sont échoués soit pour les protéger des vagues, soit pour pouvoir les réparer.

À droite une petite plage de galets et de graviers où vous pourrez poser votre serviette avant de vous plonger dans les eaux cristallines de Sa Marina.

Au même endroit se trouve le restaurant Es port de Valldemossa. Ses plus de 40 ans d’expérience en font un lieu idéal pour déguster ses délicieuses spécialités de poisson frais et ses paellas. Il dispose d’une salle à manger accueillante et spacieuse pour les mois d’hiver, et d’une grande terrasse avec des vues incroyables sur la côte de Valldemossa.

À voir non loin du Port de Valldemossa

Inscrivez aussi dans votre programme d’autres visites pour cette belle journée. Au nord du Port, Calo de S’Estaca, au sud, la Plage de S’Hort de Sa Cova ou le port de Canonge.

Comme une évidence, Valldemossa est incontournable, Esporles, moins connu, est également un village au charme bucolique.  

Ne passez pas à côté de l’Ermita de la santisima Trinitat, un édifice religieux construit sous l’impulsion de Ramon Llull, le philosophe majorquin. La possessio de Son Marroig, où vous découvrirez l’amour que l’archiduque Lluis Salvador d’Autriche portait à Majorque et une des merveilles naturelles de l’île, la Punta de Sa Foradada.

Crédits photos et textes : wikimedia, xmallorca, aeroropindoles, eldiscretoincantodeviajar.com, platgesdebalear, masmallorca.es, ibalears.com

Laurence Griffon

Arrivée à Palma en 1986 pour un court séjour, j’ai rapidement réalisé que j’avais enfin trouvé l’endroit idéal. Omniprésence de la mer, douceur de vivre et une petite librairie franco-anglaise, Book-Inn, où durant dix ans j’ai pu partager ma passion pour la lecture avec les nombreux majorquins férus de culture française. Titulaire d’un diplôme d’état de psychomotricienne, j’ai collaboré en tant que bénévole avec le centre ASPACE, parcouru l’île pendant 3 ans pour une agence de location saisonnière, donné des cours de français à l’Instituto Lluliano.
Comme André Brink, je pense qu’il n’existe que deux espèces de folie contre lesquelles on doit se protéger. L’une est la croyance selon laquelle nous pouvons tout faire et l’autre est celle selon laquelle nous ne pouvons rien faire.