Palma, ville insolite et secrète

Palma est une ville pleine de charmes qui a traversé les siècles au rythme des différentes civilisations qui lui ont donné sa splendeur, son authenticité et son caractère uniques !
Chacune a laissé l’empreinte de son passage et le cœur de la ville ancienne préserve des lieux méconnus, des endroits curieux et même insolites.
Nous vous invitons à une balade loin des sites les plus touristiques pour découvrir quelques-uns de ses secrets bien gardés !
Une œuvre insolite de Gaudi
La Seu, la magnifique cathédrale gothique construite à partir de 1229 est sans aucun doute le monument le plus visité de Palma. Mais saviez-vous qu’elle abrite une œuvre insolite, une création surprenante signée Gaudí ? : « Le baldaquin du maître-autel ».

Le célèbre architecte catalan précurseur du Modernisme à Majorque est sollicité pour une rénovation au début du XXème siècle. Gaudí enlève alors le retable, retire le chœur du centre et suspend sur le maître-autel ce beau baldaquin à la décoration colorée et étonnante à l’image de l’artiste.
Des jardins cachés
Les Jardins del Bisbe (l’Evêque) romantiques et bucoliques, sont blottis au dos de la cathédrale protégés par des murs et une porte imposante.
L’entrée bordée de cyprès vous amène dans un jardin curieux, reflet de plusieurs époques et combinaison harmonieuse de haies géométriquement taillées, d’arbres fruitiers, d’un petit potager et d’un joli étang où fleurissent les nénuphars au printemps et en été.

Les pergolas couronnées de bougainvilliers, les citronniers, les orangers et toute la végétation méditerranéenne accentuent la sensation de fraîcheur des lieux, parfumés par les nombreuses plantes aromatiques : le romarin, le thym, la menthe ou la sauge.
Le secret de la Basilique Sant Francesc
Ce couvent franciscain situé sur la place du même nom, à seulement 5 minutes à pied de la très fréquentée Plaza de Cort, est méconnu, simplement parce qu’il est excentré des circuits touristiques habituels.

Pourtant sa façade splendide est un petit bijou et son cloître présente un équilibre et une harmonie remarquables. Mais son secret se trouve à l’intérieur d’une des chapelles : le sépulcre de Ramon Llull, poète et théologien majorquin et probablement l’un des plus grands philosophes du moyen-âge européen.
Une place discrète
Juste derrière San Francesc, la Place Josep Maria Quadrado, discrète, paisible et charmante se niche dans le cœur historique de la ville. Prenez place à une terrasse ou sur un banc du petit parc central et admirez la monumentale abside gothique de la Basilique.

Tout autour des petites maisons traditionnelles et un superbe exemple de l’architecture moderniste majorquine : la Casa Barceló, construite en 1902, sa façade colorée est spectaculaire.
La surprise de Casa Vila
Si vous aimez les bizarreries, ou les détails insolites, un élément architectural ne manquera pas d’attirer votre attention sur la Place de Santa Eulalia.
La sculpture du « Drac de Na Coca » curieusement posée sur la façade de la Casa Vila. Sa présence n’est pas le fruit d’un caprice du propriétaire, mais d’une des légendes les plus célèbres de la ville.

On raconte qu’au XVIIème siècle, un crocodile se cachait dans les égouts de Palma et dévorait les passants égarés, jusqu’au jour où un jeune homme aguerri, le tue. Légende ou pas ?
Ce que nous pouvons vous dire c’est que le crocodile embaumé existe et est exposé au Musée Diocésain de Palma (carrer del Mirador).
Le Couvent de Santa Clara
Une merveilles du XIIIème siècle au cœur de la ville à l’abri des regards ! Si vous cherchez un peu de paix et de silence, visitez ce couvent de religieuses cloîtrées à l’angle de la rue de Santa Clara.
En franchissant la grille vous accédez à la cour et à la porte principale de l’église d’où vous apercevez le jardin communautaire et une autre entrée qui donne accès à la « salle de réception » des Clarisses.
Pour les appeler, tirez respectueusement sur la corde qui agite une clochette, vous devrez leur parler à travers une grille pour acheter les délicieux nougats, chocolats et autres gourmandises artisanales qu’elles fabriquent.

L’extraordinaire chapelle
Nuestra Señora del Socorro est une église dont la valeur artistique est exceptionnelle située dans la Calle Socorro. Elle abrite un véritable bijou architectural : la chapelle Saint-Nicolas de Tolentino.
Une chapelle elliptique fascinante par sa voûte couverte de la plus exubérante des décorations, des motifs végétaux qui donnent la sensation de se trouver sous une forêt de pierre.
L’éclairage met en valeur les tons blanchâtres de la pierre qui a ainsi l’apparence splendide de l’albâtre.
Le « Call Jueu »
Jusqu’à l’expulsion des Hébreux au XVIème siècle pendant l’inquisition, le Call Jueu, le quartier juif de Palma était un des plus grands d’Espagne.
Aujourd’hui les monuments et synagogues de l’époque ont été remplacés par de belles maisons typique et des églises, cependant le tracé labyrinthique du quartier juif subsiste.

Situé derrière la place Santa Eulalia, le Call Jueu est calme et peu fréquenté mais plein de charme avec ses façades colorées, ses placettes, ses ruelles étroites et ses petites fontaines.
Il y a quelques années, la Mairie de Palma a lancé une initiative pour réaffirmer le rôle des juifs dans l’histoire de Majorque. Dans les rues sinueuses, soyez attentifs aux symboles sur le sol pavé, ils signifient que dans le passé, un monument d’une importance particulière pour les Juifs était érigé sur cet emplacement.
Les Templiers
Vous êtes passionné par l’histoire des Templiers ? Alors vous devez visiter cette église très peu connue même des majorquins, située calle del Temple à deux pas du quartier juif, dans une enceinte qui à l’origine était une forteresse.

En 1229 Jaume I confie aux Templiers la garde du butin pris aux musulmans lors de la Conquête de Majorque. Après la dissolution de l’ordre au XIVème siècle, l’église subsiste et bien que rénovée à plusieurs reprises, elle conserve ce halo légendaire et mystérieux qui entoure les Templiers.
Sources : Magazine del Viajero, Masmallorca, Wiki, Orden de Santa Clara.
Je suis née entre 2 cultures radicalement différentes qui m’apportent une vraie richesse, grâce à une maman belge voyageuse qui découvre l’île dans les années 60 et rencontre un charmant majorquin, l’amour de sa vie. Toutes les vacances de mon enfance ont le goût salé de la mer, le chant des grillons dans les pinèdes et le bonheur de retrouver ma tatita (grand-mère) les cousins et les cousines dans les grandes fêtes de San Jaime.
Mon métier de Responsable Communication et Evénements, d’abord dans une radio belge et ensuite pour Mons, ma belle ville culturelle et chargée d’histoire, m’a toujours passionné. Mais le gris du ciel devenait de plus en plus pesant et comme une évidence, je savais où trouver la lumière ! Depuis un an j’ai posé mes valises… je retrouve mes racines et vis enfin mon grand amour et ma passion pour Majorque !