Le Dogue de Majorque, une race à part

Parmi les races autochtones de chien à Majorque, l’une des plus anciennes est le Dogue de Majorque, appelé aussi Mâtin Majorquin en français. A Majorque, on le connait comme le Ca de Bou.
Sous ces différentes appellations se cache un chien de race, affectueux, obéissant et particulièrement attaché à son maître.
Si vous avez envie d’un chien à la fois de compagnie et de garde, le Dogue de Majorque est le chien idéal par excellence.
Protecteur et patient avec les enfants, ses qualités font de lui un excellent compagnon pour la famille. Toutefois il n’est pas très conseillé aux personnes âgées à cause de son gabarit.
Les origines du Ca de Bou
Comme la majorité des races anciennes, les origines du Ca de Bou sont assez confuses. Selon certains historiens, son ancêtre, un chien de prise ou de combat, serait arrivé à Majorque avec Jaume I le conquérant en 1229.
Ces chiens, utilisés entre autres par les Chevaliers de Malte, étaient insurpassables pour combattre et garder les camps militaires. Ils étaient utilisés pour ouvrir des brèches dans les camps ennemis.
Après la conquête de Majorque, ils furent croisés avec des chiens bergers de l’île, créant ainsi une race autochtone dédiée à la garde des propriétés et du bétail.
Dès le XIIIº siècle, les bouchers les utilisaient pour sacrifier les animaux, la force de leur mâchoire étant extraordinaire. Ils accompagnèrent les chasseurs de sangliers et de cerfs, gibier abondant jusqu’au XVIIº siècle et furent même les protagonistes durant le XIXº siècle de combats contre des taureaux qui avaient lieu dans l’arène de Palma !!
Ces chiens ont continué à être croisé au fil des siècles pour améliorer leurs qualités de gardien. C’est en 1964, que la race a définitivement été reconnue par la Fédération cynologique internationale. A partir des années 90, l’exportation de ce chien s’est amplifiée de telle manière, qu’il en existe plus d’exemplaire en dehors de Majorque que sur l’île elle-même.
Le meilleur allié pour sa sécurité
De caractère équilibré, ce molosse, doté d’une robe bringée, fauve ou noire, à l’allure massive et puissante, peut peser à l’âge adulte jusqu’à 42 kg pour le mâle et 34 kg pour la femelle.
Malgré sa taille moyenne, variant entre 55 et 58 cm pour le mâle et entre 52 et 55 cm pour la femelle, c’est un excellent gardien très dissuasif qui protège son maître d’une manière redoutable envers les étrangers et les intrus.
À cause de cette nature méfiante envers les étrangers, il doit être éduqué avec fermeté et détermination, mais tout en douceur.
Un chien facile à vivre
Le Dogue de Majorque est un chien fidèle et calme qui aboie peu. Il n’est donc pas trop gênant pour une vie en appartement. Toutefois il faut le sortir en promenade régulièrement!
Qu’il soit en ville, en banlieue ou à la campagne, le Dogue de Majorque, malgré son apparence, n’a pas besoin d’un grand espace pour être heureux tant qu’il peut jouir d’un minimum d’exercice quotidien même s’il n’est pas très sportif.
Sa sociabilisation précoce, dès son deuxième mois, permettra d’éviter tout débordement à l’âge adulte surtout avec ses congénères mâles qu’il supporte difficilement, car le Ca de Bou est un chien très dominant et fort jaloux de son territoire ! Ce point est essentiel si on souhaite jouir tranquillement de sorties en sa compagnie.
Quelques conseils pour prendre soin de votre Dogue de Majorque
On peut dire que ce chien a une santé de fer ! En effet, le Dogue de Majorque ne nécessite pas de soin particulier, n’étant affecté d’aucune pathologie.
Cependant, une bonne nutrition à base de protéine sera fournie au chiot pour optimiser sa croissance rapide et lui assurer un bon développement.
La durée de vie moyenne du Ca de Bou est de 11 ans. Avant de vous rendre chez un éleveur, n’hésitez pas à visiter les refuges pour animaux dont celui de Son Reus, vous avez toutes les chances d’y trouver un merveilleux compagnon !
Crédits photos : pinterest.com, tuamigoelperro.es
Reportage de la télévision Baléares sur le Ca de Bou
Arrivée à Palma en 1986 pour un court séjour, j’ai rapidement réalisé que j’avais enfin trouvé l’endroit idéal. Omniprésence de la mer, douceur de vivre et une petite librairie franco-anglaise, Book-Inn, où durant dix ans j’ai pu partager ma passion pour la lecture avec les nombreux majorquins férus de culture française. Titulaire d’un diplôme d’état de psychomotricienne, j’ai collaboré en tant que bénévole avec le centre ASPACE, parcouru l’île pendant 3 ans pour une agence de location saisonnière, donné des cours de français à l’Instituto Lluliano.
Comme André Brink, je pense qu’il n’existe que deux espèces de folie contre lesquelles on doit se protéger. L’une est la croyance selon laquelle nous pouvons tout faire et l’autre est celle selon laquelle nous ne pouvons rien faire.