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  Le Street Art à Palma 

Dray & Partners
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Un temps considéré comme un acte de vandalisme, l’art urbain est devenu incontournable et a gagné sa place dans l’univers de l’art contemporain.

Ce phénomène quasi universel s’est particulièrement développé ces dernières années à Palma et la découverte de ces œuvres urbaines vaut vraiment le détour et vous permettra de vous imprégner de l’âme de la ville.

Loin d’une banale visite touristique, cette balade artistique vous emmènera dans des rues et quartiers parfois délaissés par les guides touristiques classiques.

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L’autre visage de Palma

Palma offre à l’art urbain un vaste terrain de jeux. Du « casco antiguo » (vieille ville) et le quartier Sa Gerreria, aux quartiers périphériques comme La Soledat, les différents artistes locaux s’y expriment en toute liberté.

Leurs œuvres, généreusement offertes à nos regards, ne détruisent pas le paysage urbain, n’en déplaisent aux humeurs chafouines de certains, elles le subliment. Il faut prendre le temps de les regarder pour ce qu’elles sont, une façon de changer notre regard sur la ville et sur la place de l’art dans nos vies.

Le point de départ idéal est la Plaza Mayor et la calle Sindicato pour vous diriger vers la plaza Quartera ; mais ne prévoyez surtout pas un itinéraire, laissez-vous guider par votre intuition.

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Les murs deviennent des toiles libres

D’une rue à l’autre, chaque dessin vous conduira vers un autre et c’est une balade insolite qui s’offre à vous. Vous découvrirez l’insolence de ces graffitis qui viennent réveiller les vieilles rues de la ville et effacent la tristesse d’un palais abandonné en le parant de messages, de couleurs et de formes.

C’est un véritable dialogue qui s’instaure entre la ville et ses artistes, car le Street Art est avant tout un moyen d’expression populaire né de la nécessité de créer une conscience sociale. C’est un art contestataire et transgressif, bien loin du caractère majorquin et pourtant il est omniprésent et s’impose aux regards curieux et sans a priori.

Il s’approprie temporairement des murs délaissés, des portes condamnées ou des fenêtres barricadées de vieux édifices et redonnent à ces façades un souffle de vie et un optimisme à l’énergie contagieuse.

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Une jeune génération d’artistes majorquins

Si vous avez l’œil, vous finirez par reconnaitre des similitudes entre différentes œuvres et vous finirez par reconnaitre l’artiste. La plupart signent leurs dessins et ont une technique qui leur est propre.

Le plus connu à Majorque est Joan Aguiló. Ses immenses peintures murales recouvrent bon nombre d’édifices majorquins. Si certains dessins sont voués à disparaitre, ceux de Joan Aguiló sont maintenant commandés par les institutions elles-mêmes comme le plus grand mural de Palma. Cette peinture de 20m de hauteur représente un enfant tétant un biberon devant un petit train. Elle a été subventionnée par « le train de Sóller » et la Fondation Can Prunera à Sóller. Elle est visible par tous les voyageurs empruntant le train de Sóller depuis la gare centrale de Palma.

Esther Olondriz dont l’atelier se trouve près de la vieille usine de Can Ribas et Marina Molada qui tapisse les murs de ses photos en noir et blanc, sont des  représentantes féminines du Street Art majorquin. D’autres signatures célèbres sont celles de Soma et Manrique Durán qui illuminent les rues sombres du casco antiguo telle la Calle Can Vatlori.

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Palmajove (service public et gratuit pour les jeunes entre 14 et 30 ans) a recensé sur une carte digitale près de 600 œuvres urbaines dans et autour de Palma. En la consultant vous pourrez avoir un aperçu de la richesse artistique de la ville.

Nous vous recommandons également le blog de Porta Mallorquina pour approfondir le Street Art à Palma. Thème intarissable et toujours en mouvance, en perpétuel changement car c’est un art fugace, qui fuit l’enfermement et l’immobilisme des musées.

L’artiste Marina Molada

Laurence Griffon

Arrivée à Palma en 1986 pour un court séjour, j’ai rapidement réalisé que j’avais enfin trouvé l’endroit idéal. Omniprésence de la mer, douceur de vivre et une petite librairie franco-anglaise, Book-Inn, où durant dix ans j’ai pu partager ma passion pour la lecture avec les nombreux majorquins férus de culture française. Titulaire d’un diplôme d’état de psychomotricienne, j’ai collaboré en tant que bénévole avec le centre ASPACE, parcouru l’île pendant 3 ans pour une agence de location saisonnière, donné des cours de français à l’Instituto Lluliano. Comme André Brink, je pense qu’il n’existe que deux espèces de folie contre lesquelles on doit se protéger. L’une est la croyance selon laquelle nous pouvons tout faire et l’autre est celle selon laquelle nous ne pouvons rien faire.

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